• Plus clair et plus lisible ça c'est sûr. Plus beau tout dépend. Vous en pensez quoi ?

    Ca donne un côté plus péchu, moins dépressif. J'étais partie sur du rouge, mais je ne trouvais pas la bonne nuance de gris, pis je ne voulais pas finir en rouge&noir. Donc voilà j'en suis au violet, je n'exclue pas un passage par le bleu pour accorder mon blog à ma manucure, enfin vous me direz si ça vous convient ou pas déjà.

    Et sinon, on va fêter ça en musique ! [Vous pouvez sauter les lignes qui suivent si vous êtes bien dans votre peau là.]



    J'étais en train de chercher quelque chose d'heureux, qui me donne envie de sourire. A force de faire défiler mes playlist j'ai fini par trouver quelque chose, j'appuie sur play et ferme les yeux juste pour le plaisir. Les notes s'agglutinent dans mes tympans, se fraient un chemin jusqu'à mon esprit, c'est agréable. Puis comme si elles s'étaient données le mot, à ce passage que j'aime tant, toutes ensemble elles explosèrent, petits pains de C4 à détonateur automatique. Ma frèle barrière de bien-être se fissure et plie sous le poids d'une pile de sentiments inexistants il y a 3 minutes, je me demande ce qu'il peuvent bien foutre là, même si c'est trop tard. Ravagée, j'suis repartie en bad, j'enchaine les chansons et j'me sens seule.



    Le Klub des Loosers, Un peu seul.

    J'me rappelle de ce jour
    Ou j'ai dit qui m'aime me suive
    Depuis j'attend toujours
    Meme si personne n'arrive
    Cela va faire longtemps
    Deja étant enfant
    A l'ecole dans la cour
    Mon meilleur pote etait un banc
    Je compris a son contact
    Que mes relations seraient dures
    Qui fallait que je sache
    Pour ne pas etre déçu
    Que les amis
    Tout comme lui
    Je pouvais m'assoir dessus
    Le samedi soir je regardais
    Volé les etre humains
    Ils vont souvent par deux
    Certains se tiennent la main
    Les miennes sont dans mes poches
    Parce que j'attend quelqu'un
    Ayant 10 ans de retard
    Voir plus je n'en sais rien
    Pour mon anniversaire mamie m'a donné 10euros
    Sensass ça f'ra un pack de biere
    Et un porno
    Je m'sens bien derriere le rideau dans le vidéo club
    nez à fesse avec plein d'filles
    Semblant toutes me dire prends moi
    Ok d'accord mais bon pas toute a la fois
    Un jour ou ça n'ira pas
    J'irai m'acheter un chat
    Il sera blanc
    Je l'appellerai ''Ma-chérie-les-enfants''
    Comme ça comme tout le monde
    Le soir en rentrant chez moi
    Je pourrais dire :
    ''Ma cherie les enfants je suis là !''

    Refrain : Je me sens seul
    Ils ont coupé mon cordon
    Depuis j'n'ai plus été rattaché a personne
    Je me sens seul
    Chez moi tout est silencieux
    Des ressorts de mon lit jusqu'a mon téléphone
    Je me sens seul
    J'n'ai pas beaucoup de force
    J'aimerai que quelqu'un m'aide a partager ma vie
    Je me sens seul
    Je n'veux pas mourir maintenant
    J'ai trop peur que ma tombe ne soit jamais fleurit ! x2

    Je n'sais pas si etre a deux
    C'est mieux pour etre heureux
    Mais c'est certain que etre un
    C'est forcement moins bien !
    C'est ce que j'me dis en faisant les courses le vendredi soir
    Entouré de gens espérant comme moi qu'il n'est pas trop tard
    Que desormais le celibat ne colle pas a leur peau
    Comme l'acné et les points noirs du temps ou ils étaient ados
    Il y a une fille qui me plait dans le rayon raviolis
    J'essais de pousser mon cadis avec un air sexy
    En choisissant mes pates je cherche quelque chose a lui dire
    Mais prefere encore me taire afin déviter le pire
    Et comme d'hab pour le week end je resterai seul chez moi
    A manger des plats pour 2 que je n'finirai pas
    La femme de ma vie
    J'aimerai tant la croiser demain
    Je l'amènerais au Lido assis au bar de l'Hotel des bains
    A nouveau seul au monde
    Mais cette fois ci a deux
    Je serais l'homme le plus heureux
    Que la terre n'est jamais vu
    Jusqu'a ce matin en se reveillant a coté de moi
    Elle s'apercevra que malheuresement elle ne m'aime plus
    Je m'sens seul
    Voir le contraire serait se voiler la face
    Les cercles n'ont qu'une place !

    Refrain x2


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  • " [...] et ainsi, à chaque fois que ton nom sera prononcé, il sera sanctifié sur l'onirique autel d'une lectrice hystérique en plein trip poétique. "


    I Haruki Murakami

    Né à Tokyo en 1949, HM est le traducteur japonais de Scott Fitzgerald, Raymond Carver et John Irving. Il s'est expatrié en Grèce, en Italie, puis aux Etats-Unis et, en 1995, il décide de rentrer au Japon après le tremblement de terre de Kobe. HM a rencontré le succès dès la parution de son premier roman Ecoute Le Chant Du Vent (1979), qui lui a valu le prix Gunzo. Suivront notamment Chroniques De L'Oiseau à Ressort, Au Sud de la Frontière, A l'ouest du Soleil, Les amants du Spoutnik, Kafka sur le Rivage et le Passage de la nuit. Son dernier ouvrage, Portrait de l'artiste en coureur de fond, a paru en 2009 aux Éditions Belfond. Plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature, HM est aujourd'hui un auteur culte au Japon et son oeuvre est traduite dans plus de trente pays."


    II Quatrième de couverture:

    Conteur hors pair, HM explore dans ces 23 nouvelles délicatement ciselées, une multitude de mondes oscillant perpétuellement entre réel et rêve. Parmi ces vies suspendues, de troublants portraits : Un homme d'affaire hanté par son premier amour, un couple adultérin réfugié sur une île grecque, un homme obsédé par les spaghettis, ou encore un gardien de nuit poursuivi par son reflet... Qu'ils guettent un présage ou un miroir, la mort ou un kangourou, tous sont empreints d'une mélancolie poétique qui fascine et résonne en chacun de nous.


    III Well ?

    a) Style:

    Je ferais court parce que j'ai déjà évoqué le style de Monsieur Murakami ici.
    C'est quelque chose de très propre et net, une rigueur qui est là comme une armature pour les phrases. Et puis il y a ce côté onirique, très imagé qui s'enroule comme un serpent de fleur de cerisier. L'air de rien on vous cache des choses pour ne les révéler que plus tard, au moment opportun. Le vocabulaire est très soigné, les dialogues évoque toute la retenue nippone : parler peu mais juste.
    C'est tout simplement un régal, rare sont les auteurs contemporains à avoir encore un peu de dignité et de beauté dans leurs écrits (oui je radote).


    b) Histoire :

    Oh ces histoires... De vrais merveilles, une pureté, une douceur, un rêve sans fin, parfois des situations sans queues ni têtes, de la tristesse aussi, mais surtout de l'espoir et de la beauté.
    Je n'ai pas aimé les 23, certains m'ont déçues, parce que je m'attendais à tout autre chose et que parfois on n'oublie qu'avec Murakami il n'y aura pas de zombie sortant d'un placard en dégobillant partout (lire du Brussolo et du Murakami en même temps ce n'est pas un bon mélange de genre). Donc en autre l'Avion et Le Miroir je n'ai que très moyennement aimé, le reste c'était juste trop bon.


    IV Et donc ?

    Et donc il faut le lire de toute urgence, pour tous ceux qui ont besoin d'une pause douceur et contemplation dans leur vie qui va trop vite. Du très bon bouquin encore, divin.


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  • Lorsque j'appuie sur play, c'est que j'ai besoin de m'échapper très loin et très vite, avant de céder à l'envie de lâchement me balancer par une fenêtre.

    Ce long riff lancinant est un peu comme un couteau au creux de ma chair, maintenu par une main experte, agile et vibrante. Mon cœur cogne au rythme de la double pédale, longue arythmie, j'angoisse comme si la dernière seconde allait être létale, fracassant brutalement ma pompe cardiaque contre un mur de silence.
    Les cris du publics résonnent comme si l'univers entier entrait en communion avec mes tympans, ma vie galope à toute vitesse sous mes yeux, enfin non ce n'est pas ma vie, ce sont des fragments d'existences inconnues, je suis tombée dans un film dont la bande serait sortie des rails et aurait ensuite chu dans un sac de milliers d'autres bobines.
    Lorsqu'enfin le chanteur délite sa litanie, je défaille et mon cerveau devient caisse de résonance, chaque onde se répercutant à l'infini, détruisant neurone après neurone ma volonté d'exister, désinhibant des pulsions cachées. Mon corps est suspendu entre deux atmosphères, ployant sous cette implosion générale, mon âme emprisonnée dans ce caveau chante en cœur avec un singer charismatique et sexy. J'assiste impuissante à cet abattement général, ma volonté se dénature, j'aimerai me disloquer dans ce dernier accord, écho parti à la conquête de l'espace.

    3:58 d'orgie cérébrale, de rêve éveillé, d’éden secret, de dédoublement de personnalité... La 59ème seconde est un abîme de silence, à l'instant où j'atteignais les étoiles, tractée par une chaine dure et tendue je redescends de 1000 atmosphères à la vitesse de la lumière. Un sol hostile et rocailleux m'attend les bras tendus, comme un passé enfoui depuis des années qui revient soudain vous attraper la gorge, un rictus dégueulasse de satisfaction flottant sur les lèvres.
    C'est à cet instant que la dislocation arrive, lorsque telle une comète de cristal vous embrassez la terre, baiser fougueux aux relents de soufre. Terrible moment où chaque os se brise en milliers de morceaux, les entrailles éclatées en une vaste flaque gerbante de merde et de sang, éclaboussant l'herbe grasse et pesticidée. Le ciel est gris au dessus d'un être désintégré qui aimerait pleurer sans pouvoir le faire, étendu dans la réalité, gangue bitumée d'inhumanité.


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  • Dans un tout autre genre, :WUMPSCUT: .



    Long before you appeared
    We remained in our graves
    Then T.G. brought the change
    The extent for the goth

    Now you have caused

    Homo Gotikus
    Homo Gotikus
    Homo Gotikus
    Homo Gotikus
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis

    STOP
    FEEL
    YOU'RE
    REAL

    Now you meet in the hall
    In the pot, dirty vault
    Gathering for the thing
    You'll prevail; you're aware

    Now you choose
    Now you choose
    Now you are...

    Homo Gotikus
    Homo Gotikus
    Homo Gotikus
    Homo Gotikus
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis
    Homo Gotikus Industrialis, Industrialis

    Stop
    Homo Gotikus


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  • I Poppy Z. Brite

    Folio SF: Née en 1967 aux Etats-Unis, Poppy Z. Brite développe très tôt un goût pour les histoires étranges et morbides et publie, à 18 ans, sa première nouvelle dans le magazine The Horror Show. Encouragée par Douglas E. Winter, éditeur et biographe de Stephen King, elle quitte le lycée pour se consacrer à l'écriture de son premier roman, Âmes perdues. Le succès tarde. Pour gagner sa vie, elle multiplie les petits boulots: serveuse, strip-teaseuse, mannequin... En 1992, Courtney Love, la veuve de Kurt Cobain, la contacte pour lui demander d'écrire sa biographie. Amusée, Poppy accepte. Autre commande, un éditeur lui propose d'écrire un roman tiré de The Crow. En 1994, le British Fantasy Award récompense son oeuvre provocante. Devenue l'un des chefs de file de la littérature underground et gothique, elle vit aujourd'hui à la Nouvelle-Orléans avec ses nombreux chats et son mari.




    II Résumé :

    A quinze ans, Nothing, adolescent rebelle et mal dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, créatures étranges, vêtues de noir, qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuels, sauvages, ce sont des prédateurs sans loi qui n'obéissent qu'à leurs instincts. Avec Molochai, Twig et Zillah, Nothing part en quête d'amour, de sexe et de violence au son de longs riffs lancinants dans les boites punk de la Nouvelle-Orléans et découvre la vérité sur ses origines...
    Poppy Z. Brite nous entraîne dans un univers noir où les vampires profitent de leur immortalité pour s'adonner à toutes les perversions et braver tous les interdits de la société puritaine américaine.

     

    III Qu'est-ce que ça vaut ?

    Puis-je répondre tout de suite: "De l'or ?"

    a/ Style, structure.

    Poppy Z Brite a un style bien à elle, les structures de phrases sont sans fioritures, mais la tournure est là.
    Il y a toute une maîtrise de la vulgarité et du vocabulaire: Il y a de la vulgarité oui, mais pas partout à toutes les sauces. C'est un outil utilisé à très bon escient pour renforcer certains personnages bourrins (Steve, Molochai et Twig entre-autre), ajouter un brin de panique et de force à certaines situations, mais ne constitue pas tout le livre, et ça c'est vraiment bien. Beaucoup trop d'auteur restent dans un registre vulgaire sans rien en tirer, ici elle définit une personnalité, une façon de pensée. On retrouve cette vulgarité dans les dialogues d'un peu tout le monde, comme on le retrouverait chez un peu tout le monde en vrai, sans compter que nous sommes dans le milieu de la rue, bien loin des convenances et du puritanisme poli que l'on emploie avec son voisin.
    A l'inverse, Poppy manie très bien le langage plus soutenu et le vocabulaire onirique (par exemple) pour mieux nous faire apprécier des personnages comme Ghost, et ses rêves délirants, aussi doux que cruels et terrifiants, ou souligner avec délicatesse la subtilité des relations si spéciales de ce roman.

    C'est efficace, facile à lire. Nous avons un vocabulaire riche, mais qui s'insère avec douceur et simplicité, c'est donc un livre accessible pour le petit lecteur, tout en restant assez sophistiqué pour le lecteur plus chevronné. On sent que l'auteure a de la culture (j'y reviendrais dans le fond), qu'elle sait de quoi elle parle, et qu'en plus elle le fait bien.


    b/ Le fond, l'histoire.

    C'est une belle histoire, avec ce qu'il faut de beauté pour vous laissez suspendu au-dessus des pages l'ai songeur (Ghost et Steve un lien si étroit et pur), mais aussi assez de tristesse pour vous faire monter les larmes aux yeux (Ghost m'a particulièrement remuée, du début à la fin), assez de suspens pour vous tout vous faire oublier et continuer de tourner les pages encore plus vite (à chaque nouveau chapitre, on reste sur la fin du précédent, et ainsi de suite, c'est à se maudire de lire aussi lentement), assez de terreur pour vous agrandir les yeux (ya surtout un passage où j'ai flippé, deux indices: Ghost et Armoire), assez de sensualité et de sexe cru pour vous mordiller les lèvres, et enfin assez d'action et de réalisme pour vous construire un rêve éveillé sans défauts.
    C'est un peu tout ça. Ça et des personnages attachants, de la violence, du sang, et du désespoir.

    Il y a aussi le milieu dans lequel les personnages évoluent, celui de la musique gothique par excellence (Sixiousie, Bauhaus) et des soirées punk telles que les goth' et punk de la première ou deuxième génération ont pu les connaître, loin des soirées elctro/EBM que l'on connaît aujourd'hui. On y retrouve le cliché habituel du troupeau d'adolescent qui se cherche, à coup de drogue, de sexe et de musique, de nuits sans fin, mais on y retrouve aussi l'essence de la culture goth': La musique. Poppy connaît bien ce milieu, et nous le fait partager.

    Les liens entre les personnages sont fouillés, on est loin de la romance à deux francs avec de la guimauve qui coule partout, nous sommes dans l'amour pur, violent et passionnel.

    De même, oubliez les histoires classiques de vampires, c'est une version du mythe étoffée, sous un autre angle, décalée. On retrouve l'aspect habituel du décadent immortel invulnérable, mais on occulte le côté transformation à coup de transfert de sang, pour quelque chose de plus vraisemblable: Une race à part, qui naît (de manière particulière certes) et grandit jusqu'à un âge de beauté et de maturité avant de s'arrêter de vieillir. Il y a aussi plusieurs types de vampires, plus ou moins vicelards dans leur manière de tuer (enfin non, se nourrir). Honnêtement je n'ai pas eu l'impression de lire de la légende vampirique mâchée et remâchée, j'ai eu la sensation qu'on me contait une histoire dont je connaissais quelques éléments, mais c'était une histoire nouvelle, j'en savais assez pour ne pas me poser de questions techniques ("mais qu'est-ce qu'un vampyr ?"), tout en découvrant quelque chose de nouveau.


    IV J'achète ?

    Oh oui ! Je le conseille à tous ceux qui apprécient les fictions gardant un bon pied dans la réalité, ceux qui souhaitent lire une histoire triste et extrêmement touchante, ceux qui aiment les vampires et tous ceux qui n'aiment pas les mièvreries de Twilight !


    J'ai adoré, et je classe directement ce bouquin dans la catégorie Culte, parce qu'il le vaut largement.


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